La graphothérapie est une rééducation qui permet de remédier aux différents troubles de l’écriture.

Chez les enfants ou les adolescents :

  • Cahiers sales
  • Pages raturées
  • Écrits plus ou moins lisibles
  • Textes incomplets
  • Manque de vitesse …

Toutes ces conséquences sont extrêmement décourageantes pour les enfants ou adolescents, qui fournissent pourtant beaucoup d’efforts sans parvenir à écrire de manière lisible avec une vitesse adaptée.

Chez les adultes :

  • Environnement professionnel ou personnel se plaignant de l’écriture
  • Douleurs devenant un obstacle à l’acte graphique
  • Manque de reconnaissance de sa personnalité au travers de son écriture (écriture jugée enfantine ou peu en adéquation avec le niveau de responsabilité)
  • Altération du graphisme suite à une pathologie…

Les adultes peuvent également avoir besoin de rééduquer leur écriture.

Spécialiste de la rééducation de l’écriture, le graphothérapeute a pour mission de comprendre les raisons pour lesquelles la personne ressent des difficultés à l’écrit.
L’analyse de la situation et l’évaluation des troubles graphiques permettent de diagnostiquer et coter une dysgraphie.

Qu’est-ce que la dysgraphie ?

La dysgraphie est un trouble persistant qui affecte l’écriture et son tracé. Elle atteint l’écriture dans son aisance, sa lisibilité et sa rapidité. Ce n’est pas un manque d’attention, encore moins de volonté, c’est la fonction « graphique » qui est touchée.
Même si c’est un geste du quotidien, savoir écrire n’est pas inné. C’est une activité complexe, faisant appel à des compétences motrices spécifiques. Cet exercice est de construction longue et difficile et sa maîtrise demande plusieurs années.

Julian AJURIAGUERRA, neuro-psychiatre et psychanalyste, a été l’un des précurseurs de l’analyse de ce « DYS » en fondant un service de graphothérapie à l’Hôpital Sainte Anne (Paris) et en développant l’échelle de cotation de la dysgraphie.

Une « belle » écriture, scolaire, appliquée, calligraphique, esthétique peut aussi révéler une dysgraphie et nécessiter un suivi car efforts extrêmes et lenteur d’exécution vont bien souvent de pair. Difficile alors de satisfaire aux exigences scolaires !

Est dysgraphique un enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience

JuLIAN AJURIAGUERRA
neuro-psychiatre et psychanalyste

Une belle écriture, c’est quoi ?

De nos jours, fini la calligraphie, les volutes, les pleins et les déliés, les fioritures dans l’écriture.
Les attentes au regard de l’écriture ne correspondent plus aux critères des siècles précédents.

Selon Chantal Thoulon-Page et Florence de Montesquieu, dans La rééducation de l’écriture de l’enfant et de l’adolescent, une belle écriture aujourd’hui,
« c’est une écriture efficace : aisée, simple de formes, suffisamment rapide et facilement lisible et dont la notion de plaisir n’est pas exclue ».

Au cours de la rééducation, l’objectif du graphothérapeute est de conduire à une écriture lisible, spontanée et fluide avec laquelle le scripteur se sent à l’aise.

L’homme qui écrit dessine inconsciemment sa nature intérieure.

MAX PULVER
ÉCRIVAIN ET GRAPHOLOGUE

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